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Estelle Leblanc
Sagittaire - ♐︎
Estelle Leblanc
c’est une de ces rencontres au hasard, au clair de lune, entre quelques pierres grises à regarder le ciel en riant. cédratier est une petite ville. un petit hameau sans grande prétention. tout le monde, avec une tranche d’âge similaire, se connaît ici. ensembles à l’école, au collège ou au lycée. parfois à la fac pour ceux qui vont jusque là-bas. ceux qui ne partent pas dans une autre ville pour leurs études, fuyant la campagne natale pour les grandes agglomération et la vie de citadin.

pourtant, elle n’avait jamais vu ariane. de ses 17 années dans la ville au citron, elle n’avait jamais croisé une seule fois cette tignasse blonde. la cause était logique: la jeune femme venait de débarquer à cédratier. si estelle avait bien tout compris, elle avait pris un train sans retour pour cette ville. la brune se posait milles questions  à ce sujet. pourquoi cédratier ? pourquoi maintenant ?
elle n’avait eu le temps, lors de le première rencontre, de l’aborder. ça n’aurait, de toute manière, pas été polie d’être aussi intrusive. les deux jeunes femmes s’étaient contentées d’apprendre à se connaître et d’observer la voie lactée.

mais, petit à petit, à force de se retrouver le soir sur les remparts, estelle et ariane s’étaient apprivoisées. si bien qu’elles étaient, tout naturellement, devenues amies. rien d’encore très fort, pas de lien puissant. mais une amitié florissante, tout doucement.

estelle avait cru remarquer en observant la blonde, que celle-ci avait quelque peu de mal avec des choses finalement assez élémentaires. comme par exemple un des besoin primaires de l’être humain: se nourrir. alors elle lui avait proposé de lui apprendre quelques recettes qu’ariane puisse manger à peu près sainement au moins de temps en temps. et puis, ça lui faisait plaisir de pouvoir passer du temps avec sa nouvelle amie.

elle lui avait donné rendez-vous chez elle, un soir de semaine. à la fin de son service à l’office du tourisme, ariane l’avait attendu et elles étaient rentrées chez estelle ensemble.
cette dernière vivait dans un petit appartement d’un peu plus d’une trentaine de mètres carrés.  

bon du coup ! vu que c’est l’hiver, je te propose un risotto à la courge butternut. c’est super facile à faire, et puis c’est de saison. tu as des restrictions alimentaires particulières ? je peux adapter si besoin !

sa voix est calme et douce. l’appartement d’estelle est aussi chaleureux et bienveillant qu’elle. la cuisine ouverte sur le salon, séparée par un petit bar. un canapé, une table basse et un fauteuil pour accueillir des gens, un bureau presque ordonné rempli de papier et de dessin un peu mystique de l’autre côté, et des plantes sur le rebord de la fenêtre pour égayer.

sinon comment ça va chat ? tu as passé une bonne semaine ?

sourire doux, tandis qu’elle commence à couper les oignons.
Ariane R. Khan
Scorpion - ♏︎
Ariane R. Khan
L’invitation était arrivée de manière déstructurée une nuit comme une autre, incongrue, mais pas désagréable. Elle s’était sentie perdue par le caractère inédit de la situation, néanmoins pour une fois, elle ne s’était pas sentie obligée d’accepter. Elle avait émis une curiosité polie quant à l’appartement de son hôte, et avait acquiescé avec douceur lorsqu’elle lui avait présenté la marche à suivre. Le fait de l’attendre à l’extérieur ne lui avait évoqué un quelconque souci, cela pouvait se faire, lui faisant bien évidemment éviter de savoir si le quart d’heure de convenance s’appliquait ou non en ce qui concernait Estelle. Toutefois, le fait de ne pas avoir pu envoyer des fleurs à l’avance pour éviter d’être désinvolte sur place l’avait angoissée. Elle s’était creusé la tête pendant de lointaines heures, le repas était informelle, elle avait ainsi hésité tantôt avec une bouteille de vin ou des macarons. S’était rappelée qu’elle n’avait pas le temps de se faire livrer des Dalloyau, et qu’amener du vin sans savoir le menu concocté risquait de lui faire faire un impair. C’était donc résignée, et sans pouvoir se décider plus que cela, qu’elle avait accepté avec un sourire feint lors de sa préparation mentale qu’après tout, il lui suffirait de l’inviter à son tour dans les deux mois suivant pour la remercier de son intention et ainsi rester dans le protocole.

Non, c'était infaisable pour elle.

Elle avait du mal, lissant sa robe prune, à concevoir qu’elle avait dignement fait à apporter un cadeau si peu conventionnel. Elle se sentait honteuse, perdue, si bien qu’elle sursauta, imperceptiblement pour un œil non aguerri, au son de sa voix. Elle s’était laissée portée par ses inquiétudes, au point de paraître impolie. Son sourire s’élargit, alors qu’elle se fustigeait mentalement. Elle balaya l’air de sa main.

- C’est parfait, Estelle, merci.

Elle s’approcha, volontairement curieuse, de ce dont s’effarait la jeune femme. Elle avait bien entendue déjà assisté à des cours de cuisines, mais ce n’était pas son rôle de participer. Durant certaine réception, elle avait dû jouer à la souriante préparatrice pour des hôtes fortunés. Ce n’était qu’une mascarade, et les gestes avaient étés préparés et répétés prudemment à l’avance pour faire croire qu’elle savait exactement ce qu’elle faisait et pourquoi elle le faisait.

Elle reconnut des oignons, elle pencha légèrement son visage pour assimiler les gestes précis qu’elle employait.

- Tout va bien, la Mairie m’a envoyé faire de la sensibilisation de santé sexuelle auprès de collégiens cette semaine. C’était relativement calme, enfin sauf certains… Et toi, Estelle, comment te sens-tu ?

Elle annonça une légère pause et caressa distraitement l’avant-bras de son hôte, une manière sincère et non-consciente qui démontrait qu’elle se souciait réellement de sa réponse. Elle se stoppa, légèrement rosie, quand elle réalise. Inconvenante encore une fois.

- Je suis navrée de ne pas avoir pu faire livrer de fleurs aujourd’hui, sans disposer de ton adresse, il aurait était inconvenant pour toi que cela arrive directement à l’office de tourisme.

Il était insensé de s’excuser, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.

- Cependant, sa voix faiblis légèrement, je t’ai apporté quelque chose.

Elle sortit de sa poche un écrin de velours. À l’intérieur, un long ruban bleu pastel sur lequel pendait une goûte, parfaitement ronde, de résine, emplit de fleurs de myosotis.

- Je l’ai fait pour toi. Pour te remercier.

Elle déposa avec une infinie douceur le coffret sur le bar, lui souriant sincèrement.

- Bien. Que puis-je faire pour t’aider ?

Reprit-elle d’une voix plus clair, tentant de reprendre une certaine contenance.
Estelle Leblanc
Sagittaire - ♐︎
Estelle Leblanc
elle a du mal à se positionner quant à ses sentiments envers ariane. la jeune femme, bien que légèrement plus âgée, ne semble en apparence pas si éloignée d’estelle. elles sont toutes les deux assez jeunes, à l’aube ou non d’une vie professionnelle chacune, et vivant à cédratier comme n’importe quels jeunes de la ville.
pourtant, ariane lui semble à des années lumières d’elle. comme un satellite en orbite qu’estelle ne peut s’empêcher de contempler, curieuse, envieuse, impressionnée.

ce sentiment là, il vient de tout ce qui fait réellement ariane. tout ce qui compose son être, son âme. ariane n’est pas une jeune femme blonde aux yeux noisettes, au physique un peu plus grand et corpulent que la brune. non, ariane ne se définit, comme n’importe qui, par par l’emballage sans analyse qu’on veut bien observer. il y a ces petits gestes, ces petits réflexes. il y a sa façon de se tenir, d’être. il y a les mouvements de ses pupilles noisettes et de ses doigts délicats. il y a le vocabulaire, la voix douce mais restreinte, comme pour ne rien abîmer et dire juste ce qu’il faut.
il y a ce tout, cet ensemble de petits détails qui font d’ariane, ariane.

et cela perturbe énormément estelle.
elle a beau l’observer, silencieuse, essayer de comprendre ce qui se passe derrière la tête de la blonde, il faut qu’elle se rende à l’évidence. arane et estelle n’appartiennent pas au même monde. et cela bouscule la brune de rencontrer enfin le genre de personne qu’elle aspire à être. gracieuse, chic, digne, douce, polie.
mais pourtant, il y a quelque chose qui cloche.
un manque de naturel qui retourne ses entrailles et la rends terriblement curieuse d’en apprendre plus.

écoute, ça va ! ce n’est pas vraiment la saison du tourisme en ce moment, donc c’est plutôt calme à l’office. mais on est en train de préparer une expo pour les fêtes et la nouvelle année. j’ai hâte ! d'ailleurs, ariane, tu aimes l’art ? peut-être qu’elle pourrait t'intéresser."

la conversation naturelle qui s’est installée permet à estelle d’être à l’aise et de discuter avec sa récente amie. d’un geste habitué, la paume de sa main gauche sur le dos du couteau, et la droite sur la paume, elle émince les oignons avec une aisance certaine.

je comprends, pour les collégiens ! à cet âge là, on est toujours un peu prude et on a du mal avec la notion de sexualité. ça gêne. alors certain le manifeste en faisant les pitres, et d’ordre sont tout simplement à l’écoute ou gêné. et tout cas, je trouve que c’est une super initiative ! c’est important, l’éducation, sur ces choses-là. ça t’a plu ?

elle termine de couper ses oignons et les dépose dans sa gamelle avec un filet d’huile d’olive. elle allume la plaque éléctrique pour les faire revenir à feu doux.
mais les mots suivants d’ariane la surprennent, et estelle se tourne vers la jeune femme avec un regard un peu étonné. c’est bien la première fois qu’estelle reçoit une telle marque de politesse alors qu’elle invite simplement quelqu’un à manger. et puis, même, recevoir des fleurs n’est pas dans ses habitudes. la seule personne à lui en avoir jamais offert, c’était son ex eliott.
alors, dans une confusion un peu gênée, elle lance avec douceur:

oh.. mais tu sais, ce n’était pas la peine ! mais c’est vraiment adorable de ta part. je me sens un peu gênée, j’ai rien à t’offrir et je t'accueille chez moi comme ça… en tout cas, merci beaucoup ! ce n’était pas la peine mais…

en voyant le sourire sincère d’ariane, elle s’arrête. la douceur de ses traits la frappent de plein fouet, et elle n’est plus capable de faire autre chose que d’être sincèrement reconnaissante.

non, rien, oublie. merci beaucoup pour le cadeau. cela me fait vraiment plaisir. et… c’est magnifique.

estelle sourit. d’un sourire terriblement ému. elle observe l’objet un instant, saisie par sa beauté. dans le petit coffret, un long ruban bleu pastel. sa couleur préférée. avec, accrochée une goûte de résine décorée de fleurs de myosotis. elle murmure.

le bleu, c’est ma couleur préférée...

elle eu envie de prendre ariane dans ses bras, mais quelque chose la bloquait. peut-être l’attitude si polie et distante d’ariane faisait qu’estelle n’en avait pas le courage. ayant trop peur d’être maladroite ou impolie avec cette fille si distinguée.

ah, euh, oui. tu peux me sortir la courge du frigo s’il te plaît ? et l’éplucher pour ne garder que la chair sans la peau. on la découpera ensuite en petit cube pour l’ajouter à la préparation.

elle se retourna pour se concentrer sur sa cuisine, tout en observant du coin de l'œil la boîte de velours, toujours un peu émue.
Ariane R. Khan
Scorpion - ♏︎
Ariane R. Khan
Si elle savait les questionnements qu’elle faisait mûrir au cœur d’Estelle, aurait-elle réagi autrement ? Se serait-elle éloignée dans un sourire fugace pour ne plus jamais réapparaître ? Pouvait-elle uniquement concevoir les sentiments qu’elle offrait aux autres ? La curiosité, l’envie, l‘incompréhension. Une ribambelle de passion, un vaste feu, des centaines de lucioles, tournoyants dans une retenue gracieuse.

Elle en était inapte. Elle n’y était pour rien.

Elle savait qu’elle existait, mal, qu’elle aimait, paisiblement et douloureusement. Elle savait qu’elle n’était qu’une vague inextricable, qui un jour disparaîtrait aussi promptement qu’elle était apparue. Elle ne présentait aucun avenir ici. Aucune raison absurde, de prétendre le contraire. Cédratier et cette soirée, demeuraient exclusivement un rêve délicieux. Une accalmie qu’elle s’offrait. Avant d’être vendue de nouveau. Avant de laisser son corps bercé dans des souvenirs cuisants. Pas de place pour les contes et les regrets.

Personne n’y pouvait rien.

Elle cligna quelque peu des yeux, l’observa longuement. Elle était heureuse, pour le moment, d’avoir pu faire plaisir à la jeune femme. Toucher, simplement, juste pour cette âme.

- Ce n’est rien Estelle. Le bleu, c’est ce que tu es à mes yeux.

Elle marqua une pause en se détournant vers le réfrigérateur pour masquer son sourire bien trop sincère qu’elle ne pouvait offrir à personne, pas même à elle-même.

- Oui, c’est ça, la douceur d’un ciel bleuté.

Un soupçon de vérité, une face étrange de son existence qu’elle ni personne ne devrait jamais décrire. Faire taire les bruits dans sa tête, les angoisses sourdes et grotesques de la perte de son rôle. De son masque parfait, finement ciselé.

- Je serais ravie de venir voir cette exposition, surtout si tu l’as préparée.

Elle ne pouvait pas répondre nettement à cette interrogation. Elle n’en savait rien, elle ne s’était jamais évoqué la question. Elle pourrait articuler un bref oui, après tout, elle disposait d'une réelle connaissance en l’art, sous toutes ses formes des plus classiques aux plus moderne. Il était courant pour les filles cadettes de sa classe de bénéficier de connaissances dans ces thèmes. Pour converser de réalités assez douces, pas assez savantes pour faire de l’ombre. Se cantonner dans une case. Alors, oui, le sujet de l’Art ne lui semblait pas déplaisant. C’était même plutôt envieux à son sens, bien plus intelligible à maîtriser que les chevaux et les courses. De là à l’aimer ? Elle n’en avait pas la moindre idée.

Néanmoins, une chose était sûre. Si Estelle était impliquée, cela était largement suffisant pour elle.

- Quel est le fil conducteur de l'exposition ?

Elle se concentra de nouveau sur les portes béantes de l’engin glaciale. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait sortir, était-ce vert ? Jaune ? Rouge ? Elle cligna des yeux, impuissante, avant de convenir mentalement qu’une courge n’était rien de moins qu’une citrouille. Cette chose orange, en huit clochée, devait immanquablement être le fameux butternut. Cela représentait un risque convenable pour elle, elle le saisit ainsi avant de la déposer sur le plan de travail au côté d’Estelle.

Bien. Il ne restait qu’à l’éplucher. Avec quoi ? Elle lança un sourire circonspect vers le tiroir à couvert et en sortie un large couteau qu’elle positionna comme elle le pu sur le côté du fruit. Elle réussit à extirper une lamelle de peau, une seconde, et elle se coupa malencontreusement. Elle ne tiqua pas à la douleur, bien trop habituée aux coupures, mais au liquide rougeâtre qui coulait peu à peu devant elle. Elle blêmit de honte et se détourna vers l’évier pour noyer sa peau béante sous l’eau.

- Oh Christ, je suis affreusement désolée Estelle !

Elle soupira en observant sa main, elle n’aura heureusement pas besoin de point de suture. Elle soupira, soulagée, sachant ainsi qu’elle n'occasionnerait pas de tracas supplémentaire à son hôte.

- Je vais nettoyer, je suis sincèrement navrée.
Estelle Leblanc
Sagittaire - ♐︎
Estelle Leblanc
elle fut touchée, encore, d’entendre ces mots de la bouche de son amie. la surprise sur son visage ne dura qu’un instant, fugace. un doux sourire la remplaça bien rapidement. Estelle avait le cœur un peu serré.
le bleu, c’était sa couleur préféré. et elle ne s’en cachait pas. les murs bleus foncés de sa chambre pouvaient le démontrer. la décoration de son appartement aussi: coussins bleus pastel, plaid turquoise, verres, boîtes… aucun détails n’étaient laissés au hasard.

“tu m’associes donc au bleu, ariane ?”

elle demande doucement.

“et toi, quelle est ta couleur préférée ?”

elle est réellement intéressée. elle a envie de connaître ces petits détails internes. ceux qui ont une dimension intime. il y a ce qui fait ariane physiquement, ses tics, ses expressions, son langage, ses réactions… mais il y a ce qui fait ariane mentalement. et aux yeux d’estelle, c’est cela le plus important.
elle rêverait de savoir ce qui la fait vibrer. de quoi ces milliards de cellules et connexions neuronales sont faites. ce qui se passe dans sa tête blonde.

“tu connais l’artiste yayoi kusama ?”

peu de gens connaissaient son nom, mais quasiment tous connaissaient ses oeuvres. ne serait-ce que pour les nombreuses photos prisent par les jeunes influenceurs sur les réseaux sociaux. les gens adoraient se pavaner et se prendre dans les cubes de l’artiste, et l’avait popularisé grâce à cela, devenant un incontournable des photos instagram.
pourtant, personne ne connaissait réellement l’artiste contemporaine absolument fascinante du haut de ses 91 ans.

ariane se retourna pour sortir la courge du réfrigérateur. elle semblait avoir du mal à la trouver, puisqu’elle mit un peu de temps avant de sortir la plante. elle la déposa sur le plan de travail, et amena sans qu’estelle ne lui demande un couteau. ce geste lui plu, et estelle la remercia intérieurement.
mais l’instant d’après, elle remarqua qu’ariane semblait confuse, bien que silencieuse. cette dernière s’était coupée avec le couteau de cuisine. le sang perlait au bout de son doigts et de sa chaire arrachée, mais ariane ne semblait pas s’en soucier. au contraire. elle était plus plongée dans ses excuses confuses plutôt que de s’occuper de sa plaie.

cette manie qu’avait ariane à s’excuser et à s’écraser mit un instant estelle mal à l’aise. son empathie lui serra le coeur, et elle prit une décision sans vraiment s’en rendre compte.

“ariane.”

la voix était toujours douce. il était de toute manière compliqué pour estelle de faire autrement tellement c’était naturel chez elle. mais ses mots avaient un autre but. ce n’était pas un ordre, plutôt un rappel. quelque chose pour dire “stop”. comme une aide pour qu’ariane se calme et se recentre. comme une main tendue, mais avec des paroles.

elle arrêta ce qu’elle était en train de faire en cuisine, coupa le feu et mit cela de côté. elle prit ariane par l’épaule et l’amena jusqu’au canapé pour qu’elle s’y installe. elle tenait la main de la blonde retournée, paume vers le haut, la sienne en dessous, pour empêcher le sang d’éclabousser. elle se saisit d’un mouchoir pour recouvrir la plaie.

“reste-là.”

elle fila dans la salle de bain pour chercher sa trousse médicale. à peine une minute plus tard, elle était déjà de nouveau là. elle posa le tout sur la table basse en face du canapé et s’asseya à côté d’ariane.
elle saisit un coton imbibé pour désinfecter la plaie.

“tu me dis si ça pique…” murmure-t-elle doucement.

puis, elle déposa avec minutie un pansement avec des motifs cosmiques sur la main d’ariane.

“je suis désolée pour le pansement, j’ai rien de moins… enfantin. mais ça fera l’affaire. tu ne t’es pas fait trop mal ? et ne t’en fais pas, ce n’est rien du tout ! ça m'arrive souvent aussi en cuisine.” elle rit. “mais ne t’en fais vraiment pas, c’est pas grave. L'important c’est que toi, tu ailles bien.”

elle plongea ses yeux cendrés dans ceux d’ariane et lui sourit pour l'apaiser.
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