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Ariane R. Khan
Scorpion - ♏︎
Ariane R. Khan

Ariane Rose Khan

Ne dis pas que c'est de ta faute s'il en reste quelque chose

surnom : Rosie
âge : 25 ans
date de naissance : 31/10
métier/occupation : Elle effectue du bénévolat pour la ville, notamment auprès d'enfants, n'ayant pas besoin de se soucier de gagner de l'argent.
groupe : Eau
nationalité : Française
avatar : Luna Lovegood - Harry Potter
feat : Victoria Pedretti
Caractère
Affectueuse Attentive Attractive Consciencieuse Décente Digne Docile Gracieuse Inadaptée Indifférente Jalouse Obéissante  Réaliste Rigide Soucieuse Vicieuse

Choses favorites
Boisson : Thé au Jasmin
Plat : Lasagnes
Chanson : Phosphorescent, "Song for Zula"
Couleur : Rose Poudrée
Odeur : Celle des roses, du jasmins et de l'herbe fraichement coupé
Animal : Diable de Tasmanie
Dinosaure : T. Rex
Objet : Une peluche de Paresseux usée et raccommodée
Personne : Angus. Malheureusement.

Physique
Taille : 167cm
Poids : 82kg
Couleur & textures des cheveux : Blonds ensoleillés, ondulés naturellement, et très épais.
Coiffure favorite : Attachée dans une couronnes de tresses.
Couleur des yeux : Ambrés, avec une pointe de noisettes.
Lunettes/lentilles : Myope et astigmate, elle porte le plus souvent des lentilles teintées en grises bleutées. Ses lunettes sont rondes aux montures d'or.
Bijoux : Des bijoux de bonnes factures, en or rose ou jaune, accompagnée souvent de pierres précieuses. Elle porte aussi parfois des bijoux faits mains, avec des fleurs séchés ou non.
Tenue la plus portée : Une robe courte, rose pâles, aux manches bouffantes et au décolleté plongeant parsemées de dentelles. Des cuissardes de cuir brunes, un collant resille.
Tâches de naissances/Cicatrices : Quelques tâches de rousseurs autours du nez, un grain de beauté au creux du poignet droit. Des cicatrices parsèment ses mains et son dos.
Tatouages : Une multitudes d'étoiles entourant un croissant de lune au creux du poignet gauche. Un T. Rex dans la nuque.
Questionnaire
Tu t'hydrates bien ? Elle sourit. "Deux litres et demi d'eau par jour, le secret d'une belle peau."
Tu as quelqu'un dans ta vie ? Elle passe sa main dans sa nuque et détourne le regard. "Non, plus maintenant."
Tu prend quoi au petit-déjeuner ? Elle relève ses pupilles. "Du raisin frais, un thé au jasmin."
Tu prendrais quoi pour vivre dans un sous-marin ?  Elle esquisse un sourire pensif. "Des romans policiers, mon vieux baladeur mp3."  
Tu fais quoi pour passer le temps ? Elle balaye l'air de sa main. "Je n'ai que très peu de temps personnel. Néanmoins, lorsque j'ai une minute j'aime lire des romans policiers, je m'instruit aussi au maximum pour ne pas manquer de sujets de conversation. Je me met à jour dans le protocole, cela ne serait pas de trop. J'aime me promener à la nuit tombé pour observer le ciel étoilé."
Tu penses quoi de l'astrologie ? Elle hausse imperceptiblement les épaules. "Je n'ai aucune instruction sur le sujet. Cependant, je serais ravie d'en apprendre plus avec quelqu'un de passionnée."
Quel est ton conte, ou tes légendes préférées lorsque tu étais enfant ? Elle rougit et abaisse son regard sur ses mains tremblantes. "Raiponce, des frères Grimm. Je m'identifiais beaucoup à elle je crois..."
Tu participe à l'entretiens des citronniers de la ville ? Elle s'illumine de nouveau. "Cela me semble important comme devoir. Nous faisons partie d'une communauté après tout et chacun devrait y mettre du siens !"
Tu penses quoi des rumeurs qui circules en ville sur les choses que l'on ne voient pas ? Elle reste stoïque, mais une lueur semble illuminer son regard. "Ce ne sont que des racontars."
Que penses-tu de Cédratier ? Est-ce que tu t'y sens bien ? Une chaleur profonde émane de son sourire. "C'est le paradis sur Terre, je suis infiniment chanceuse de vivre ici."
Tu penses vraiment qu'il y a un tueur en série par ici ? Elle relève légèrement le menton. "Je crois en la version de la Mairie, que refléterions nous comme société si nous ne faisions plus confiance en l'état ?"

Anecdotes
- Ariane est extrêmement discrète sur sa personne. Il est rare de glaner des informations à son sujet.
- Ariane est parfaitement et profondément inadaptée à la société actuelle. Elle a grandit dans une cage dorée, coupée des réalité et de la valeur de l'argent. Elle sait, cependant, parfaitement se comporter au milieu de la haute société et au devant des journalistes.
- Les mères d'Ariane sont de grandes entrepreneuses, venant d'une longue lignée, Angélique et Mariam tiennent une marque de luxe mondialement connue. Son oncle par alliance Louis ; le mari de la sœur d'Angélique, Garance ; est un diplomate réputée. Avant d'être mariée, Mariam était connue et reconnue dans la milieu artistique en tant que sculptrice et plasticienne contemporaine.
- Ariane parle trois langue couramment, le français (de sa mère Angélique), l'arabe littéraire (de sa mère Mariam) et l'anglais.
- Ariane fut adoptée en France, Côme aux Etats-Unis et Sybille en Arabie Saoudite. Angélique vient d'une famille de noble française, Mariam vient d'une riche famille Saoudiennes.
- Ariane n'entretient que peu des relations avec sa famille. Sa sœur ne lui parle plus depuis qu'elle a couché avec son fiancé dans le but d'annuler le mariage. Elle a toujours refusé de lui expliquer son geste. Pour ce qui est de son frère, elle n'a jamais réussit à entretenir une bonne relation avec lui. Il est en parti responsable de son manque de confiance en elle, passant son temps à la rabaisser "pour son propre bien".
- Ariane s'est tenu un maximum éloignée des affaires de sa famille depuis son arrivée à Cédratier, elle est tout de même tenu à faire couramment des apparitions publiques ou participer à des galas de bienfaisance.
- Ariane enchaîne les relations sans suites. Elle est incapable de s'attacher. Elle ne sacralise pas les relations charnelles et les amoncellent sans honte.
- Ariane, est diplômée d'un double master : Management et Droit International. Elle a ensuite fait une année supplémentaire pour se spécialisé en Management de la mode et du luxe.
- Ariane adore observer le ciel, et cela depuis toute petite. Elle est extrêmement cultivée, enchaînant enfant les cours de culture générale et de bienséance.
- Ariane n'a jamais entretenu aucune amitié, bien trop focalisée sur le rôle imposé par sa famille.
- Ariane a parcourut plusieurs fois le globe depuis son adoption. Elle ne connait néanmoins pas réellement le monde, étant resté cantonné dans le milieu dans lequel elle a grandit.
- Ariane ne sait ni cuisiner, ni faire de machine, ni s'occuper une seule seconde du moindre maintient d'un foyer. Elle est parti vivre à Cédratier dans une fuite sans vraiment de réflexion. Et même si cela est difficile elle est ravie de sa nouvelle vie, bien qu'elle sait qu'elle sera de courte durée.
- Ariane possède un sphynx blanc, Hercule, qu'elle a trouvé abandonné et malade dans les rues de Paris. Elle l'aime profondément et possède une relation fusionnelle avec lui.

Histoire
/!\ Attention, contenue abordant les abus sexuels. Cela pourra heurter la sensibilité de certains lecteurs. /!\

- Ferme là putain ! Tu es exactement comme elles. Perfide, malfaisante et égocentrique. Quand je te vois, Ariane, drapée dans ta dignité, je les vois elles, froides et intransigeantes. Tu n’as aucun cœur.

Elles se regardèrent ainsi, quelques instants. L’une attendait que l’autre démontre la moindre émotion, lui prouve à corps et à cri qu’elle avait tord. Mais l’autre ne pouvait pas. Pas une seule seconde. Rien, pas le moindre battement de cils, pas le moindre grotesque balbutiement. Elle se retourna seulement, reprit son manteau de laine rose sur le dossier du canapé. Observa un dernier instant ce chaleureux appartement où elle savait qu’elle ne reviendrait jamais. Sa main délicate, aux ongles parfaitement faits, se déposa sur la poignet glaciale. Elle se retient un peu. Attendit un dernier soupçon de culpabilité. Sans succès. Puis, avec la même grâce commune à chacun de ses gestes, elle partit dans les claquements de ses talons. Parfaite, digne, comme toujours.

Le froid heurta son visage. Elle se sentit étrangement engourdit. L’angoisse sourde, mangeuse d’âmes et de châtiments regagna sa place commune. Elle déglutit péniblement, et se dirigea rapidement vers une ruelle étroite. Un potentiel coupe-gorge, pensa-t-elle, mais bien peu lui importait maintenant. Elle s'adossa au mur, s’agenouilla, et à l’ombre des regards, alors qu’elle détachait ses cheveux nerveusement, elle éclata dans un sanglot muet, barricadé mais épais. Elle resta ainsi, peut-être une heure. Le visage bercé par ses genoux, se recouvrant peu à peu des premières neiges de Paris.

Puis son téléphone vibra, insista, finit par la faire émerger de sa torpeur. Ses yeux s’ouvrirent lentement, et elle décrocha. Elle savait exactement de qui il s’agissait sans même avoir à regardé sur son écran.

- Je suis au courant, mon chauffeur arrive.

Elle soupira, voulu protester, mais se retient. Elle devrait y faire face, autant que cela soit présentement, n’est-ce pas ? Il ne se passa qu’une dizaine de minutes avant qu’en trombe la Mercedes sombre, à la plaque diplomatique, se gare devant la ruelle ou elle se tenait. Parfaitement recoiffé dans un chignon serré, le maquillage refait et les moindres traces de ses larmes cachés derrière ses lunettes de soleil. Elle se laissa guider, grimpa, et dans un soupçon de douleur elle déposa son crâne contre la vitre. Elle devait se préparer mentalement, reprendre une consistance telle qu’elle ne craquerait pas de nouveau devant lui. Une seule fois, lui avait suffi, et il en avait profité. Les marques au plus lointain de ses cuisses en étaient la preuve.

La voiture se gara. Un employé l’attendait devant l’entrée du personnel. Elle ne releva même pas l’affront, elle y était habitué maintenant. Elle eu le droit à des regards tenaces sur son corps, alors qu’elle traversait les cuisines, puis les nombreux couloirs dérobés de l’hôtel somptueux où il séjournait. L’ascenseur arriva fort, heureusement, rapidement. Elle avait beau s'accorder une confiance feinte, elle n’en restait pas moins misérable. Ses joues était un peu trop rouge, son corps un peu trop gras pour ce qui était louable à son image. Ses mains tremblaient dans des secousses ininterrompues. Elle savait parfaitement que si elle daignait extirper ses lunettes ses grands yeux de biche seraient ceux gonflés et rougeoyants de quelqu’un qui avait trop pleuré. Elle n’en restait encore que si belle, presque angélique. Mais faible. Comme un animal blessé, acculée, dont on pouvait profiter avant de la tuer. Elle voulait partir, prendre ses jambes à son cou. Rien ne l’obligeait à vivre ça, n’est-ce pas ? Rien. Rien. Rien. Elle avait envie de hurler, se jeter hors de ce traquenard. S’attacher à cet employé, toujours le même elle réalisait, comme si sa vie en dépendait.

- Je…

Il rabattit son visage vers elle. L’observant comme on observerait une enfant souffrante.

- Je ne veux pas y aller.

Il détourna son attention d’elle. On lui avait confié une mission, l’amener à bon port, contre une prime suffisante. Il éteignait sa culpabilité chaque fois qu’il la voyait, retenant la porte sous les sanglots qu’elle poussait dès que cette fille misérable s’y rendait. On ne le payait pas pour savoir. Il n'accomplissait que son travail. Seulement son travail. Elle aurait dû s’en douter. Elle renifla, peut-être trop bruyamment, il l’aida à sécher ses larmes dans un ultime échange. Puis il la laissa pénétrer dans la Suite Royale.

Elle connaissait parfaitement les lieux. Il l’attendait dans la plus fameuse chambre, celle du fond. Comme toujours. Slalomant entre les meubles splendides, ses cuissardes s’enfonçant dans la moquette. Elle ne toqua pas, n’enleva ni ses lunettes ni son manteau. Et le visage haut, se retenant de croiser ses bras dans une position défensive elle attendit silencieusement qu’il se retourne vers elle.

- Bonsoir mon bel oiseau.

Il franchit un pas vers elle.

- Déshabille toi, Garance est resté au restaurant avec les garçons nous sommes seuls.

Il présentait un sourire affable sur le visage. Elle crut qu’elle allait vomir.

- Je ne reste pas, articula-t-elle froidement.

Il exagéra un rire ténu et combla l’espace entre eux. Elle se déplaça rapidement derrière un vaste fauteuil finement ouvragé. Tentant de garder plus de distance une dernière fois.

- Bien. Subséquemment, que devons-nous faire maintenant mon bel oiseau ? Annuler le mariage entre Enguerrand et Sibylle ? Tu veux que j’organise un mariage entre vous deux plutôt ?

Elle blêmit légèrement.

- Je te tranquillise mon inoffensive colombe… J’ai entretenu ta sœur quelques instants avant ton arrivée… Elle refuse d’annuler les noces. J’espère que tu as tiré du plaisir de tout ça.

Il saisit violemment son bras et la fit basculer sur le fauteuil. Laissant des marques à travers ses vêtements. Elle ne cria pas, laissant ses lunettes s’écraser sous son poids. Elle soutient son regard, froidement.

- Maintenant que tes petites manigances n’ont servit à rien, que dois-je faire de toi ?

Elle ferma les yeux, elle savait qu’il n'y avait aucun intérêt de lutter. Il ne demeurait pas un si piètre amant. Elle n’était plus assurément à cela près finalement. Qu’importe à qui elle cédait son corps, qu’importent les batailles qu’elle menait, tout la ramenait toujours ici. Dans cette suite bien trop riche, dans les bras de cet homme du double de son âge, et cela, depuis bien trop longtemps. Elle se laissa porter, susurrant une chanson alors qu’elle le laissa la déshabiller. Et demain, elle savait que le corps endolori, elle se persuaderait encore une fois que tout cela n’était rien de plus que son devoir le plus intrinsèquement parfait.  

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Elle se tenait le plus loin possible de la masse. Droite, elle lissait de temps en temps sa robe rose pâle. Ses boucles blondes ramenaient dans une couronne de nattes s’accompagnaient d’une multitude de roses fraîches. Elle avait participé à la noce, signée dans un sourire parfait chacun des papiers qu’on lui tendait dans sa qualité de témoin. Elle était soumise à son devoir. Maintenant, elle ne souhaitait plus que partir le plus loin possible. Côme avait tenté de communiquer avec elle, elle l’avait balayé d’un battement de main. Son frère et elle n’avait jamais été particulièrement proches, ce n’était en conséquence dans l’intérêt de personne de se disputer actuellement. Il demeurait immanquablement du côté de Sibylle, préférant la juger plutôt qu’essayer de la comprendre. Elle avait su, à l’instant même ou elle avait monté ce plan dans son crâne qu’elle passerait pour le monstre de l’histoire. Et cela ne la dérangeait pas, ils avaient plutôt raison de la détester. Après tout ce qu’elle avait fait, sans ciller, représentait un acte immonde battit sur de l'égoïsme pur. Ou peut-être était-ce un désir de protection ? Elle ne le savait plus réellement.

Elle soupira, observa sa montre d’or rose, elle avait largement passé le temps convenable à cet événement. Elle était désormais libre de partir discrètement.

Elle fit demi-tour rejoignit furtivement la porte avant de se cogner contre un torse qu’elle ne connaissait que trop bien. Sa main fut serrée dans la sienne, et avant même qu’elle ne puisse se plaindre elle se retrouvait enfermé dans un placard à balais collé à lui.

- Salut Ariane…

Il soufflait dans son oreille. Elle le repoussa délicatement. Il avait bu.

- Cela ne se reproduira pas Enguerrand, va recouvrer ta femme et laisse moi partir.

Il rigola grassement alors qu’il logeait sa bouche dans son cou et fanait sa main sous sa robe.

- Je n'en ai pas envie. Tu sais parfaitement bien que tu es ma préférée.

Elle se tendit légèrement et pouffa froidement.

- Je ne partage pas tes sentiments. Maintenant, tu m’excuseras.

Il la serra un peu plus contre lui.

- Arrête de faire ta mijaurée… Depuis le temps que tu te tapes mon père, tu ne vas pas te faire pousser une conscience du jour au lendemain. Toi et moi savons parfaitement ce que tu es.

Elle se tendit. Hésita à le frapper. Mais se ravisa au dernier moment. Dans un regard glacial, elle le poussa de nouveau et se dégagea pour sortir promptement. Son odeur sur elle, lui donnait envie de vomir et elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Dieu, qu’elle était émotive en ce moment. Elle resserra ses mains entre elles, et franchit la grande porte. Elle éprouvait le besoin de fuir d’ici, avaler une bouteille de whisky et tenter de nouveau de laver chaque centimètre carré de ce corps qu’elle détestait.

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Elle attendait patiemment dans le salon familial ou elle avait passé sans distinction chacun de ses étés. Un soupir lorsqu’elle observa les photos déposées convenablement sur le haut de la large cheminée. Une famille parfaite, moderne, qui suscitait toutes les convoitises. Mariam Khan et Angélique St. Martyr Khan enserrée avec un sourire absolu, entouré de leurs trois enfants. Côme Constantin le plus grand, dans son parfait costume bien plus cher que la voiture de leur nourrice, un sourire cinglant, une cicatrice sur le menton. Des yeux rieurs, sa main sombre comprimant la main diaphane de sa sœur cadette. Elle se reconnaissait à peine, si petite, si frêle, le regard droit et le visage fermé. Elle ne souriait que peu à cette époque, ne jouait pas assez bien la comédie. Le contraire même de sa sœur Sibylle Domitille et son regard emplit d’une intelligence brute ainsi que de ses cheveux lâchés, libres dans un amas noir de boucles sublimes. Ils étaient glorieux pourtant, ces trois enfants adoptés, ces trois enfants emplit de culture et de manière. Toujours convenable, calme et fier de l’héritage que leur concédaient leurs mères. Mais pas heureux. Non. Peut-être jamais. Où était-ce uniquement elle ? Celle qui leur ressemblait le plus, la plus transformable en un parfait petit pion souriant et léger.

Elle grimaça alors que sa vision fut accrochée par une photo légèrement en retrait. Elle, à quinze ans, droite et accompagnée de son oncle par alliance. Le diplomate Louis De La Rosière, et de ses deux fils Enguerrand et Arthur. Ils étaient rassemblés autour d’un gâteau de rose et de miel. C’était son anniversaire, et le début de toute cette immonde tragédie qui ne cessait d’enserrer son âme. Elle aurait aimé fracassé ce cadre, avoir le courage de hurler et de briser chacune de ses témoignages grotesques de son passé. Une splendide mascarade, des affirmations faussées d’un bonheur qui n’avait jamais existé. Mais elle ne put pas. Encore une fois. Elle ne voulait pas créer d’esclandre. Pas aujourd’hui. Pas si proche du but.

- Ariane Rose, assis toi, je t’en prie.

Elle ne sursauta pas, se retournant avec grâce vers les visages sublimes de ses deux mères qui se tenaient main dans la main.

- Bonjour mères.

Elle inclina légèrement son visage et elle prit place en face d’elle, rabattit ses genoux entre eux. Elle compta quelques instants dans sa tête, ramenant le maximum de courage dont elle se sentait capable.

- Merci d’avoir accepté un rendez-vous si promptement. Je voulais vous prévenir en personne que je n’allais pas me rendre à Londres. J’ai bien conscience de la chance que vous m’accordez en me cédant une place dans le conseil d’administration avec Côme. Cependant, je souhaiterais partir vers une ville du Sud Ouest de la France.

Il y eut un silence discret. Mariam, derrière son regard doucereux bouillonnait de rage. Angélique prit en conséquence la parole.

- Et que comptes-tu y faire ? Ma chère fille, nous avons dépensé beaucoup pour ton éducation. Tu as des devoirs à accomplir. Que tu ne veuilles pas prendre part a l’administratif, nous pouvons l’entendre. Mais allez t’enterrer là-bas ? Pour combien de temps ?

- Je ne sais pas. Je serais bien entendue disponible dès que vous aurez besoin de moi. Mais je crois que laisser souffler Sibylle loin de ma présence ne sera pas une idée si pernicieuse.

- Tant que tu accomplies ton rôle pour les apparitions publiques, tu es libre de partir. Nous savons que ces derniers temps ont été éprouvant pour toi et pour ta sœur. Néanmoins, Ariane Rose, ne te méprend pas. Cela ne sera que pour une durée réduite. Nous te voulons marier avant tes trente ans, et tu nous es redevable. Ainsi qu’à Louis. Il a beaucoup misé sur toi.

Elle se tendit à son prénom. Elle savait qu’elles étaient au courant, et cela, depuis si longtemps qu’elle ne pouvait même pas l’imaginer convenablement. Elle avait fait ce qu’on attendait d’elle. Un oiseau merveilleux enfermé dans une cage dorée, à accomplir tout ce qu’une femme de sa condition devait faire. Elle se revoyait de nouveau ses mères penchées au-dessus d’elle lui susurrant chaque soir que son devoir était d’être douce et obéissante au désir des hommes. Elle n’en avait pas conscience à l’époque. Maintenant… Maintenant tout cela l’emplissait d’une rage incommensurable. Elle planta ses ongles dans ses poings, se concentrant sur sa respiration pour ne pas craquer devant elles. Et souriante de toutes ses dents, les yeux apaisés, elle répondit avec une douceur et une grâce admirable.

- Volontiers Mères, merci de votre sollicitude et de m’offrir cette pause.

Elle prit rapidement congé, marcha calmement vers la voiture et son chauffeur. Il lui fallut d’attendre d’être arrivé dans la chambre de son appartement parisien pour laisser éclater toute sa rage.

Le lendemain matin il ne restait plus rien de ses possessions, tout avait était vidés, explosés et brûlés. Sur elle un jean, un t-shirt et une doudoune achetés le matin même. Plus rien qu’il avait pu toucher, souiller. Elle se sentit revivre lorsqu’elle monta dans son TGV. Et pleura même longuement, lorsqu’elle arriva à Cédratier. Elle savait que tout cela ne serait qu’une accalmie de quelques années avant de retourner en Enfer.
Pourtant, il était de surcroît bien trop tôt pour y penser.  
Membre de l'équipe administrative, j'aime ce forum d'un amour sincère. Je suis contente d'avoir réussis à le mettre sur pied avec Angus et Emilie, merci à eux <3
Estelle Leblanc
Sagittaire - ♐︎
Estelle Leblanc
Ariane c'est la plus belle <3
Pécho-moi en exploration pour capturer des vampires stp.

plus sérieusement, tu sais au combien je t'aime et ariane est géniale. ses tatouages damn.
hâte de faire des bêtises avec toi ma douce.
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