Bienvenue en ville
Il y a vous, moi, nous. Il y a un monde vaste ou dans chaque recoin, dans chaque creux mirobolant traîne une âme qui à quelque chose à dire, à crier, à accompagner. Il y a des luttes, des hurlements et des rires. Il y a parfois la honte, le commencement d’un combat trop grand pour nous, moi, vous. Et alors explose la fuite, les valises faites vers un lendemain d’une douceur incertaine. Compte goûte d’arrivée à Cédratier, la ville des choses que l’on ne voit pas.
Elle n’est rien qu’une énième cité médiévale construite en amont d’une montagne, d’un hameau trop grand pour un village, trop petit pour une métropole. Ici, se côtoie une multitude de voix et d’odeurs. Ici, se trouve les légendes ancestrales, les mythes drôles et dangereux. Le savoir des anciens, la fraîcheur des nouveaux arrivants. Il y a l’expansion du moderne après le chemin qui vallonne les flancs bruissant, il y a les pierres venues d’un autre temps qui comble les petites rues marchandes et le château sauvé de la ruine. On y trouve des touristes en été, mais surtout des âmes disloqués qui éprouvent le besoin d’être comblés.
Alors il y a la chaleur cuisante qu’on abreuve à l’ombre des citronniers. Il y a de la ferveur sans concession, des rumeurs qu’on se transmet sur l’oreiller, et des cries emplit d’incertitudes et de joie. Il y a de l’espoir, la peur d’un nouveau commencement.
Mais dans tout ça, il y a aussi les choses que l’on ne voit pas. Il y a les montres de notre enfance, les anges dociles des histoires qui coexistes dans l’ombre de nos pas.
Il y a vous, il y a moi, il y a nous et il y a eux.
Eux qui ne sont que des racontars, des vaste blagues pour attirer les chalands, n’est-ce pas ? Ou peut-être pas.